Agrivoltaïsme et restriction d'eau : une solution face aux arrêtés sécheresse de 2025 ?
- Agrivoltaïsme Sud-Ouest

- 15 juil.
- 2 min de lecture
Chaque année, les agriculteurs doivent affronter des conditions climatiques de plus en plus extrêmes. La sécheresse, autrefois exception, devient la norme estivale. En 2022, 2023 et 2024, des dizaines d’arrêtés préfectoraux ont restreint l'usage de l'eau, mettant en péril cultures et élevages. Alors que 2025 s’annonce déjà comme une année critique, l’agrivoltaïsme – cette association entre agriculture et production d’énergie solaire – est-elle une réponse viable pour s’adapter à la raréfaction de la ressource hydrique ?

Sécheresse 2025 : une menace déjà identifiée
Les modèles climatiques annoncent un été chaud et sec. Selon le BRGM et Météo-France, les nappes phréatiques de la Nouvelle-Aquitaine sont déjà inférieures à la moyenne saisonnière. Le spectre de nouveaux arrêtés sécheresse plane. Dès lors, les exploitants cherchent des solutions pour continuer à produire tout en réduisant leur consommation d'eau.
Comment l’agrivoltaïsme répond aux enjeux hydriques ?
L'agrivoltaïsme, en installant des panneaux photovoltaïques sur des terres agricoles, crée des zones d’ombrage régulier. Cela peut :
Réduire l’évapotranspiration des cultures
Limiter le stress hydrique des plantes
Maintenir une humidité plus constante du sol
Certaines expérimentations, notamment en viticulture ou en maraîchage, indiquent une réduction jusqu'à 30-40 % des besoins en irrigation.

Des retours d’expérience locaux encourageants
Dans le Gers, un jeune agriculteur a installé un système d’ombrage photovoltaïque sur une parcelle de laitues. En 2024, pendant la période de restriction d'eau, il a maintenu ses rendements grâce à l'humidité préservée sous les panneaux.
Dans le Lot-et-Garonne, une coopérative ovine a noté une baisse significative du stress thermique sur les animaux, qui restaient plus longtemps actifs sous les ombrières.
Des limites à connaître
L’agrivoltaïsme n’est pas une baguette magique. Il suppose :
Un investissement initial important
Un encadrement juridique strict (loi APER, décrets d’application de 2024)
Une adaptation aux cultures locales (ne convient pas à toutes les productions)
De plus, il est essentiel que les projets restent pensés en premier lieu pour servir l’exploitation agricole, et non uniquement pour produire de l’électricité.
Se préparer dès maintenant
Face aux tensions sur l'eau, les exploitants agricoles doivent envisager des solutions de long terme. L’agrivoltaïsme, bien conçu, peut faire partie d’une stratégie d’adaptation climatique efficace : il contribue à réduire la dépendance à l'irrigation, protège les cultures et offre une source de revenus complémentaire.





Commentaires